Il y avait un peuple qui s’appelait le peuple d’Anti-Néphi-Léhi, il habitait le pays d’Anti-Néphi-Léhi, dans la cité d’Anti-Néphi-Léhi, et son roi s’appelait Anti-Néphi-Léhi.
Bien des années auparavant, les habitants du pays d’Anti-Néphi-Léhi avaient fait serment, devant leur Dieu, de ne plus jamais tuer et ils avaient enterré leurs armes à Anti-Néphi-Léhi, au pied de la colline.
Un jour, arriva une armée de mercenaires, d’hommes mal intentionnés qui prirent le pays d’assaut et en massacrèrent tous les habitants sans effort, car ils ne se défendaient pas et attendaient la mort à genou, non pour les supplier, mais pour invoquer leur Dieu.
Les mercenaires firent une razzia fructueuse dans le pays avant d'y mettre le feu.
Ils riaient en voyant brûler Anti-Néphi-Léhi, sans se douter que le Dieu des Anti-Néphi-Léhis, celui-là même qu’ils invoquaient pendant qu’on les assassinait, ce Dieu allait punir les criminels.
Le Dieu des Anti-Néphi-Léhis envoya un ange jardinier retourner la terre au pied de la colline, là où les Anti-Néphi-Léhis avaient enterré leurs armes.
L’ange jardinier retourna la terre, y traça des sillons, la fuma, l’arrosa, et les armes qui y étaient enfouies se mirent à germer.
Bientôt, deux-mille plants poussèrent, et donnèrent comme fruit chacun un guerrier armé de pied en cap. Cela n’avait pris qu’une nuit ; au soir l’ange jardinier avait retourné la terre, au matin, il avait récolté deux-mille guerriers.
Le Dieu des Anti-Néphi-Léhis lui dit alors : « tu peux te retirer, loyal serviteur. » Puis, s’adressant aux deux-mille guerriers qui avaient poussé pendant la nuit : « allez, mes enfants, que le crime de ces méchants hommes ne reste pas impuni. »
Les mercenaires s’étaient dispersés dans tous les pays, ayant emporté chacun sa part de butin.
Les deux-mille guerriers se dispersèrent pareillement et, un à un, traquèrent les mercenaires qui étaient plus de dix-mille.
Ils les débusquèrent dans les endroits les plus reculés et les plus improbables, guidés par le Dieu des Anti-Néphi-Léhis qui connaissait toutes leurs cachettes.
Un à un, la myriade de mercenaires fut exterminée par les deux milliers de guerriers. Un à un, ils subirent le châtiment du Dieu des Anti-Néphi-Léhis.
Une fois leur mission accomplie, les deux-mille guerriers nés de la terre y retournèrent, rejoignant le défunt peuple des Anti-Néphi-Léhis, et leur Dieu veille sur leur repos éternel.